La dépendance à l'égard des données centralisées, ou cloud, est de plus en plus forte. Les entreprises ne peuvent pas se permettre la défaillance soudaine d'un réseau et de ne pas avoir accès à certaines données, ou pire, la perte ou le vol de certaines données. "Comparez cela à une panne d'électricité et à un hôpital qui se met soudainement à utiliser un générateur de secours.

Ce que nous faisons est en fait la même chose, mais avec un réseau et une accessibilité aux données", explique Marc Vandeputte, directeur technique d'Arcadiz. "Nous offrons ce que les opérateurs standard ne peuvent pas proposer : nous concevons et construisons des réseaux clés en main pour le marché des grandes entreprises, qui relient les centres de données et les sièges sociaux. Ici, on peut penser aux réseaux privés, par exemple, des banques et des compagnies d'assurance, des services gouvernementaux, des entreprises de médias, de l'industrie, de la logistique et des fournisseurs de clouds locaux."

La connectivité des nuages, en particulier, devient de plus en plus importante. Amsterdam est l'un des trois plus grands hubs Internet du monde, qui se valent l'un l'autre. "Toutes les parties du nuage, qu'il s'agisse de jeux, de streaming, d'activités sociales ou commerciales, s'y retrouvent", sait Vandeputte. "Comme nous disposons de connexions directes redondantes et à faible latence vers Amsterdam, nous pouvons offrir des connexions hautes performances garanties à Microsoft, Amazon, Google et Apple, entre autres, sans que nos clients aient à dépendre d'Internet pour s'y rendre. Lorsque les enfants rentrent de l'école et que l'internet devient un peu plus chargé, nos clients ne ressentent rien."

M. Vandeputte souligne l'importance des réseaux critiques pour les entreprises. Le mot lui-même le dit, il s'agit de réseaux dont l'architecture est entièrement redondante. "De cette manière, il est possible de garantir une disponibilité du réseau supérieure à 99,9995 %. Pensez à des pièces séparées dans un centre de données, à des entrées séparées dans les bâtiments et à des chemins de fibre séparés. L'état opérationnel de nos réseaux est surveillé 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, avec une intervention immédiate sur site si nécessaire. Bien entendu, la sécurité est très importante à cet égard. Les entreprises font davantage confiance à une partie européenne pour chiffrer les données de bout en bout avec des certificats européens qu'à une partie chinoise, par exemple. Pour cela, nous travaillons avec ADVA Optical Networking, une partie allemande. Par exemple, nous cryptons les données de la banque nationale entre leurs centres de données. C'est sûrement quelque chose qui devrait pouvoir se produire dans un environnement 100% sécurisé ?


En matière de connectivité, il existe six concepts que M. Vandeputte a imprimés sur son tableau blanc : sécurité, capacité/extensibilité, disponibilité, latence et coût.

"La latence est souvent moins bien connue", déclare-t-il. "La latence détermine la vitesse d'une connexion. On confond souvent capacité et latence. Cela peut paraître étrange, mais une connexion d'une capacité de 10 ou 100 G peut tout de même être lente" La latence est particulièrement cruciale si vous voulez que vos données soient identiques à tout moment dans deux endroits géographiquement séparés. "Pour cela, nous concevons des réseaux où la latence n'est limitée que par la vitesse de la lumière. Pour ce faire, nous installons les chemins de fibres optiques les plus courts. Certaines applications exigent un délai aller-retour inférieur à la milliseconde, ce qui n'est possible que sur un réseau purement optique. Sur un réseau national distribué standard d'un opérateur, le délai aller-retour peut facilement atteindre 10 millisecondes. C'est inutilisable ici."

M. Vandeputte conclut par un exemple : "Les hôpitaux utilisent notre connectivité sécurisée au cloud pour se connecter au fournisseur de cloud qui gère les dossiers de leurs patients. L'intégrité des données y est très importante."

Publication dans Fokus IT novembre 2020 - P7

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